top of page

Pourquoi les quotas des femmes tendent à ne pas plaire?

  • Pol Bragulat
  • Nov 29, 2017
  • 2 min read

Dans le cours de 3e du dégrée en Relations Internationales où j’étudie 75% des élèves sont des femmes. Ma faculté est une faculté de communication et les reste des cursus ont le même pourcentage de femmes/hommes. Même si cette distribution de genre dans les classes n’est pas la même dans toutes les domaines universitaires, en Catalogne il y a une majorité de femmes universitaires. Ceci ne serait pas important si en même temps le pourcentage des femmes dans le corps enseignant et la direction universitaire n’était pas justement l’inverse.


La recherche sur l’inégalité de genre en a conclu que cette situation fonctionne avec un mécanisme sociologique très basique. Quand un groupe sociologique est la majorité dans un domaine de pouvoir où les successeurs ne sont pas choisis démocratiquement, eux-mêmes choisissent ceux qui –sans les connaitre personnellement- leur font confiance d’instinct. Par conséquence, ils choisiront ceux qui ont un profil le plus similaire à eux même. C’est ainsi que les inégalités (genre, ethnicité, religion, etc.) se prolongent indéfiniment. Donc, pourquoi nous ne sommes pas dans un consensus général pour casser ce cercle vicieux ?


Souvent, dans le débat politique ont surgi des propositions pour établir des quotas d’égalité de genre –obligeant qu’un cabinet soit un minimum de 50% de femmes-, qui ont l’objectif d’inverser ces inégalités dans les postes des pouvoirs publics. Aussitôt, beaucoup des voix stridentes éclatent dénonçant que cette mesure est une attaque à l’égalité d’opportunités. Selon ces chevaliers de la justice, une politique qui assure que la moitié de positions de pouvoir d’une entité soit occupée par des femmes limite les opportunités des plus préparés. Mais cet argument ignore un fait crucial. C’est que par pur statistique, le nombre de femmes qui ont le talent et les capacités suffisants pour occuper ces positions et qui n’y arrivent pas à cause de l’inégalité de genre est terriblement plus grand. Donc, jusqu’au moment de normaliser la situation d’égalité de genres dans les positions de pouvoir, l’argument du manque d’opportunités par les autres est simplement un mensonge.


Personnellement, ce raisonnement est si clair pour moi que je ne comprends pas l’existence d’un débat sur ce sujet. Malgré tout, je partagerai encore une expérience propre que je crois suffisamment exemplaire. Souvent, dans la classe nous organisons des débats improvisés sur les sujets importants du moment. Comme je disais, mon classe a une majorité de femmes, mais généralement parlent seulement les hommes. Peut-être que, par hasard, dans ma classe, il y a beaucoup de femmes timides et beaucoup d’hommes enflammés, mais je sais qu’il n’est pas comme ça.


Beaucoup d’étudiantes que je vois se taire, je les connais bien et elles aiment débattre et parler des Relations Internationales. En plus je crois qu’elles débattraient mieux que la majorité des autres étudiants qui ne se taisent jamais. Malgré tout, les débats continuent encore avec une majorité d’hommes parmi les participants. Il est très probable que nous avons encore une structure mentale qui dise que les femmes ne doivent pas donner leur opinion dans la sphère publique. À la fin, peut être aussi que j’imagine tout ça et que ma perception est déformée, mais je suis très convaincu que la réalité même me donnera raison sur les initiatives politiques à prendre.


Comments


© 2023 by "This Just In". Proudly created with Wix.com

bottom of page